Un regard vers le ciel

Remontons de quelques étés, et plongeons nous en août 1609… Au sommet du campanile de Saint-Marc à Venise, devant les membres du Sénat et le Doge Leonardo Donato, Galilée présente sa lunette astronomique.

Bienvenue à la Cité des Doges, la Cité des Masques ou encore la Cité flottante

Campanile de Saint-Marc à Venise

Au début du XVIIe siècle eu lieu une avancée majeure dans les techniques de l’observation du ciel. Des savants hollandais proposent un système de lentilles pour construire un instrument optique capable d’agrandir les images. Il s’agit de l’origine de la lunette.

Cette invention est d’abord réservée aux militaires, mais en 1608, Galileo Galilei, astronome italien, décide de construire sa propre lentille pour observer le ciel. Il s’appuie notamment sur la longue-vue mise en place par l’opticien hollandais Hans Lippershey. Celle-ci permet de voir des objets éloignés en les grossissant environ sept fois.

Galilée améliore les principes d’optique pour créer sa première lunette astronomique ; elle permet d’observer des étoiles invisibles à l’œil nu, et non plus juste de grossir les objets déjà connus.

En 1609, Galilée monte une deuxième lunette, toujours en s’inspirant de la longue-vue hollandaise, mais conçue pour l’observation maritime ou nocturne. C’est celle-ci qu’il présente au Sénat de Venise le 21 août. L’auditoire est convaincu. Galilée offre son instrument et en lègue les droits à la République de Venise.

Toutes les lunettes qu’il construit par la suite n’ont pas ce succès, car la qualité de montage est très variable.

A découvrir au Musée de Physique et d’Histoire Naturelle à Florence

Lunettes astronomiques de Galilée

Les observations faites par Galilée dans les années qui suivent sont révolutionnaires : la Voie Lactée n’est pas une tache diffuse mais est composée d’une multitude d’étoiles, la Lune présente un relief de cratères et de montagnes et n’est pas lisse comme on le pensait, Jupiter possède quatre satellites en orbite autour d’elle etc. Le niveau de détails des observations est donc considérablement amélioré par la lunette qu’il a mis en place. Mais ses théories vont à l’encontre de celles d’Aristote, philosophe grec du IVe siècle avant notre ère, dont les conceptions sont encore très présentes à l’époque de Galilée sous le terme de « physique aristotélicienne ». Car l’italien prétendait que la Lune n’était pas un astre parfait, que la Terre n’était pas le centre de tous les mouvements célestes (puisque Jupiter a ses propres satellites qui tournent autour d’elle), que les phases de Vénus démontrent que la planète tourne autour du Soleil et pas de la Terre etc. Ainsi, ses hypothèses soulèvent de vives réactions de la part des scientifiques de son époque, toujours convaincus des théories d’Aristote.

Aujourd’hui, plusieurs des lunettes astronomiques de Galilée sont exposées au Musée Galilée à Florence.

C’est bien lui, Galileo Galilei

Portrait de Galilée
0 réponses

Laisser un commentaire

Participez-vous à la discussion?
N'hésitez pas à contribuer!

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *